#9 Résilience et gratitude, deux faces d'une même médaille

30/04/2022

#9 Résilience et gratitude, deux faces d'une même médaille

Aujourd'hui, on va parler de résilience et on verra comment la gratitude peut nous aider à faire face aux aléas de la vie, car soyons honnêtes, on est tous confrontés à des difficultés un jour ou l'autre !

 

C'est ici que vous trouverez toutes les ressources dont je vous parle dans cet épisode.
Vous pouvez écouter le Chemin Artistique sur toutes vos plate-formes d'écoute et sur https://anchor.fm/maud-laborde

Avant de commencer, j'en profite  pour vous annoncer que je peux vous faire parvenir des exemplaires dédicacés de Flamme de Feu et Feu de Glace. J’ai aussi fait des cartes postales ou des autocollants pour ceux qui auraient acheté la version numérique du livre (merci à vous !)
Pour profiter de cette offre, il vous suffit de m’écrire un message sur instagram ou d’utiliser le formulaire de contact ou les commentaires sous l’article et on règlera les détails pratiques ensemble :)

 

La résilience


La résilience, c'est un terme dont on entend de plus en plus parler. Ce n’est pas un secret, la vie peut être difficile, parfois injuste et faire preuve de résilience, c'est affronter ses difficultés et s'en relever. 


Pour ma part, je pense que la résilience, c’est une capacité innée, qui fait partie de la personnalité. Certaines personnes sont plus résilientes que d'autres mais ça peut aussi se construire et s'acquérir jusqu'à un certain point. 


Chacun a déjà vécu des traumatismes dans sa vie plus ou moins grands et chacun a son son échelle de trauma.
J'ai lu cette idée dans les travaux de Jupiter Phaeton et ça m’a vraiment parlé, cette idée d'échelle des traumatismes. Une personne qui a par exemple survécu à un tremblement de terre ou à des bombardements ne va évidemment pas réagir de la même manière face à un événement que quelqu'un à qui la chose la plus grave qui lui est arrivé c'est de casser son jouet préféré.  Je prends des cas extrêmes, mais c'est un peu pour vous donner une idée de ce que ça peut représenter cette échelle des trauma.


Donc tout ça étant posé, je vais vous expliquer pourquoi ces derniers temps j'ai dû faire preuve de résilience mais aussi de gentillesse vis-à-vis de moi-même. Si vous le permettez, je vais vous faire le petit topo de mes malheurs des dernières semaines pour illustrer mon propos et vous me dire ce que j'ai appris avec tout ça.
Donc en premier, on a eu un dégât des eaux dans notre cave et on a dû tout déménager très rapidement pour sauver un maximum de meubles et préparer les pièces aux travaux qui allaient s’ensuivre. Ça a été un coup dur pour moi parce que non seulement je perdais mon espace de travail mais en plus mon bureau c'est un peu ma salle de fitness aussi et le soir c'est là où je vais mettre au calme, c’est l'endroit aussi où j’écris - en allemand on dit « Rückzugsort », un mot que j'aime beaucoup, ça veut dire « lieu de retraite ».


Quelques jours plus tard, j'ai mon ordinateur de travail qui a rendu l'âme pour une raison inconnue, il était tout neuf donc là aussi j'ai dû courir un peu partout pour essayer de trouver la cause, racheter un ordinateur, voir avec mon patron quand j'allais travailler et m’organiser en attendant de récupérer mes outils de travail. 
Une semaine plus tard, toute la famille attrape le covid. Heureusement, mon mari était le moins touché des trois donc il a pu s'occuper de nous. 
Pendant qu'on avait le Covid, bim, mon chauffage m’a lâchée et on a dû faire venir à 3 fois le chauffagiste. Heureusement on a pu avoir un petit chauffage électrique. Mais du coup on a chauffé qu'une pièce et on s'est retrouvé à trois personnes malades avec un chat handicapé dans une seule pièce pendant une bonne dizaine de jours. 


Comme si ça suffisait pas, mon ordinateur perso m’a lâchée. J’ai perdu pas mal de fichiers et ai dû m’en racheter un rapidement pour pouvoir continuer à écrire et recevoir mes mails…


Quelques jours plus tard j’ai eu un torticolis monstrueux qui m’a empêchée de dormir la nuit tellement ça faisait mal…
Et pour couronner le tout, j’ai appris une très mauvaise nouvelle concernant des proches, une question de vie ou de mort qui remet bien les pendules à l’heure sur la fragilité et la préciosité de la vie.


Parlons un peu de ma réaction à tout ça, maintenant que vous êtes au parfum…


C’était pour le moins complexe. Ce qui m’a un peu étonnée, c’est la part de mauvaise conscience que j’avais. Je me sentais si mal par rapport à la petitesse de mes problèmes regardés à l’échelle de ce qu'il se passe dans le monde ! Quand on voit toutes les personnes qui sont décédés ces deux dernières années à cause de l’épidémie, quand on voit toutes les injustices et le chaos qu'il y a sur sur terre un peu partout, je réalise ma chance d'être née à cette époque dans le corps que j'ai et dans la famille qui est la mienne, de vivre dans un pays démocratique. Je suis en train de déborder sur la gratitude qu'on verra plus tard… 


Pendant un temps, ma mauvaise conscience m’a empêchée de laisser la place à toutes ces émotions et d’admettre que j'avais le droit finalement de pleurer, d’être touchée par tout ça.  Mais comme dirait ma petite sœur, « c'est pas parce que t'as pas le cancer que t'as pas le droit de te plaindre de ta migraine ! » C'est quelque chose que j'ai dû me répéter plusieurs fois et finalement, j'ai trouvé une sorte de réaction qui marche pour moi. 


Maintenant, quand je suis touchée par des problèmes,  je m'accorde quelques instants plus ou moins longs selon la gravité de la chose pour m'apitoyer un bon coup sur mon sort, pleurer si j'en ai besoin parce qu’en plus, je suis une grande pleureuse, hypersensible, donc pour moi les larmes c'est la réponse à beaucoup d’émotions. 


Ensuite, quand c'est passé, quand j'ai exprimé mes émotions, soit je cherche une solution si c'est en mon pouvoir ou alors j'essaye de me détacher du problème ou de cette situation si je n’ai aucune prise là-dessus parce que ça ne sert à rien de vouloir contrôler des choses qui sont hors de notre zone de contrôle. 
J'ai remarqué que c'est plus facile après ça d'agir pour régler les problèmes quand on s'est laissé un petit peu de place, quand on s'est laissé un peu de temps pour être humain. Comme je le dis souvent, on n’est pas des robots !


J’en profite pour faire une petite parenthèse si vous avez un proche qui traverse une situation difficile et que vous vous demandez comment vous pouvez le ou la soutenir.


De part mon expérience, attendez peut-être un peu avant de le consoler tout de suite même si ça part d’un bon sentiment. La personne pourrait avoir besoin d’être simplement écoutée, de s’épancher, pas forcément qu’on lui donne des conseils ou qu’on lui remonte les bretelles…
Si vous n'êtes pas sûre de comment réagir, peut-être que vous pourriez demander à la personne ce qu'elle attend finalement de cette conversation, ou de lui dire quelque chose comme « je suis là, je t’écoute » ou carrément demander gentiment « qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » ou « est-ce que je peux t'aider à trouver une solution ? » et comme ça vous verrez bien selon la réponse de la personne en face de vous ce dont elle a besoin.


Est-ce qu'elle a besoin qu'on l'aide à y voir plus clair ? Dans ce cas un échange de points de vue serait sans doute le bienvenu. 


Est-ce qu'elle a besoin qu'on lui remonte le moral ? Là, on peut lui rappeler toutes les choses positives qu'elle a dans sa vie.


Voilà, c’était un peu la petite parenthèse avant d’en arriver à la gratitude.

 

La gratitude


Pour moi, résilience et gratitude vont main dans la main. C'est beaucoup plus facile d'être résilient quand on est reconnaissant de tout ce qu’on a déjà.


Pour reprendre un peu la liste de mes petites épreuves, et ben quand j'ai dû déménager ma cave j'étais reconnaissante de tout ce que j'avais pu sauver par rapport à tout ce que j'avais dû jeter, j'étais reconnaissante d'avoir un toit sur la tête, que les dégâts soient purement matériels, que des ouvriers vont s'occuper de ça et que l'année prochaine à la même époque tout serait fini normalement… 


Pour le Covid, on est tous vaccinés et heureusement parce que je pense que sinon j'aurais fini aux soins intensifs.


Pour la chaudière, on n’avait pas d'eau chaude non plus donc heureusement que je m’étais habituée aux douches froides, d’ailleurs allez écouter l’épisode où j’en parle si ça vous intéresse (épisode 7). Quand j'ai eu du chauffage à nouveau, j'étais super reconnaissante de vivre dans une maison chauffée ! Et mon premier bain, je vous dis pas comment je l'ai savouré parce que ça faisait genre presque deux semaines que je n’avais pas trempé dans l'eau chaude !


Pour ce qui est de mes ordinateurs, j’ai tiré une leçon de mes étourderies et maintenant je suis très contente d'avoir un ordinateur tout neuf qui marche super bien ! 
Je m’arrête là, vous comprenez l’idée…


Même si à la base je suis quelqu'un d’assez optimiste et bienveillant et que ce n’est pas trop difficile pour moi d'éprouver de la gratitude, c'est un exercice que je fais régulièrement, pas forcément sous une forme « formelle » comme un journal de gratitude, j’essaie plutôt de l’intégrer dans mon quotidien.


Quand j'éprouve un élan de reconnaissance, je prends quelques secondes pour me poser et dire merci. 


Malheureusement, c’est souvent quand quelque chose de mauvais nous arrive qu'on se rend compte avec le recul de la chance qu'on avait avant et qu’on en a pas profité parce que c'était quelque chose de « normal ». C’est pourquoi s’habituer à ressentir régulièrement de la reconnaissance et de la gratitude rend plus heureux. La gratitude nous oblige à ouvrir les yeux sur notre situation d’une manière positive, c'est comme si on chaussait une autre paire de lunettes et ça peut nous aider à voir aussi quand il y a des opportunités qui se présentent à nous, des choses positives ou des personnes positives dans notre entourage.

 

Ma recommandation du jour


On va rester sur la gratitude et si vous êtes sur Instagram, je voulais vous recommander de suivre le compte merci à un inconnu


https://www.instagram.com/merciauninconnu/


Dans les médias, on entend souvent des choses négatives, un exemple typique c’est qu’on va entendre qu'un avion vient de s'écraser mais personne ne parle des centaines d’avions qui ont décollé et atterri en toute sécurité.


J'aime beaucoup ce compte parce qu’il nous montre tous les petits héros du quotidien, les petits gestes qui passent parfois inaperçus, et aussi l’impact positif considérable qu’un petit geste peut avoir sur la vie d’une personne. Ça nous fait au moins un rappel qu’il y a des gens qui sont prêts à aider les autres :D

 

Mes réseaux sociaux


 

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https://www.wattpad.com/user/MaudLaborde
 
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