14/12/2021
Aujourd'hui, je vais vous donner des astuces pour déstresser, on parlera de Harry Potter, d’Atypic People et de la bibliothèque municipale, et j’évoquerai des ressources et trucs utiles pour trouver des noms de personnages.
Vous pouvez écouter le Chemin Artistique sur toutes vos plate-formes d'écoute et sur https://anchor.fm/maud-laborde
Le truc à essayer
Dans cet épisode, le truc à essayer est d’adopter des petits gestes simples quand vous vous sentez stressé. Le stress n’est pas qu’un état mental, il se manifeste aussi physiquement dans le corps. Si vous faites du yoga ou pratiquez d’autres disciplines venues d’Orient, vous savez comme moi que le corps et l’esprit sont étroitement liés, et c’est une connexion qui se vérifie aussi scientifiquement.
Le premier truc, c’est ma prof de yoga qui me l’a appris il y a bientôt dix ans et je m’en sers tout le temps. C’est tout simplement de relâcher ses mâchoires. On a tendance à crisper le bas du visage et à serrer les dents sous l’effet du stress. Décoller vos mâchoires l’une de l’autre et entrouvrir légèrement les lèvres peut vous aider à relâcher la tension.
Le deuxième truc est assez connu. Il s’agit de prendre trois grandes respirations en essayant de faire durer l’expiration plus longtemps que l’inspiration. Pourquoi ça marche ? Parce que ce type de respiration active le nerf vague, aussi appelé nerf parasympathique. Il est relié au coeur et capable de le faire ralentir quand il est activé. Et un pouls lent signale de la détente au cerveau.
Pour faire simple, le système nerveux a deux modes de fonctionnement, si on peut appeler ça comme ça. Le système sympathique qui est le mode action, c’est la fameuse réaction fuite ou attaque lorsque vous devez faire face à une situation dangereuse. Ce type de stress provoque une montée d’adrénaline et de cortisol, les fameuses hormones du stress, pour vous permettre justement de fuir ou d’attaquer. C’était un mécanisme très utile du temps des chasseurs cueilleurs par exemple, une époque ou les êtres humains devaient faire face à peu de situations stressantes en nombre par rapport à aujourd’hui bien que souvent plus intense. Une fois la situation stressante passée, le corps repassait en mode parasympathique, encore appelé mode repos et digestion. Et le nerf vague permet de faire basculer le corps dans le fonctionnement parasympathique, d’où l’intérêt de l’activer quand on veut faire baisser son stress.
Or, notre mode de vie moderne nous oblige à passer une grande partie de nos journées en mode sympathique. Notre corps perçoit des menaces dans notre environnement comme les embouteillages, les examens, une nourriture pas adaptée, un environnement trop bruyant ou trop pollué… et se met en mode survie. Sauf qu’il n’y a ni fuite ni attaque derrière pour décharger le stress, qui finit par s’installer et devenir chronique. Le stress n’est pas mauvais en soi, il nous a permis de survivre et de nous adapter pendant des centaines de milliers d’années et aujourd’hui encore, du stress à petites doses peut nous aider à devenir plus résilient. Le problème vient vraiment du stress chronique. Le mode par défaut dont notre corps a besoin est le mode parasympathique et pas le mode sympathique… C’est pour ça que toutes les techniques permettant d’activer le nerf vague et d’aider le système nerveux à fonctionner en mode parasympathique sont bonnes à prendre.
Revenons à la respiration. Dans le même ordre d’idée, vous pouvez tenter aussi la cohérence cardiaque. On en entend de plus en plus parler, et pour ceux qui ne savent pas encore ce que c’est, il s’agit tout simplement d’une technique respiratoire qui consiste à effectuer des inspirations et expirations de cinq secondes pendant cinq minutes au total. C’est un peu une forme de méditation et j’aime bien cette technique parce que ça ne prend pas très longtemps et qu’on peut la pratiquer plusieurs fois dans la journée. J’ai lu que trois fois par jour est idéal, et je trouve qu’on peut coupler ça au repas pour y penser, vu qu’en général la plupart des gens prennent trois repas principaux.
Et ça, c’est mon troisième truc: se détendre juste avant le repas et manger au calme, par exemple en faisant une petite séance de cohérence cardiaque juste avant de manger pour activer le système parasympathique. Vous vous souvenez qu’on l’appelle aussi le système repos et digestion ? Ce n’est pas pour rien. J’ai longtemps cru que le bénéfice principal de manger au calme se limitait à la perte de poids car ainsi, on est plus à même de recevoir les signaux de satiété, mais en fait c’est bien plus que ça. Lorsque vous êtes détendu avant, pendant et après un repas, vous digérez mieux. Et digérer, ça veut aussi dire absorber tous les nutriments que vous ingérez avec votre nourriture. En ce qui concerne l’énergie, votre corps en retirera sans doute plus de vos aliments. Et plus d’énergie et de nutriments, ça veut dire moins de carences et une meilleure santé. Et quand on est en meilleure santé, on est plus résistant au stress et la boucle est bouclée.
Le quatrième truc qu’on peut faire pour activer le système parasympathique, et là ça ne va pas plaire à tout le monde avec l'hiver qui arrive, c’est le froid. Pour tous les bénéfices du froid, je vous renvoie au travail de Wim Hof. Pour faire court, le froid active le système parasympathique et peut vous aider à réguler votre humeur, à atténuer les douleurs si vous avez des douleurs chroniques et à faire baisser l’inflammation dans tout le corps, ce qui est énorme vu que l’inflammation chronique, qui peut être d’ailleurs causée ou aggravée par le stress chronique, est la cause de bon nombre de maladies… Les effets sont immédiats, et je vous parle en connaissance de cause. Je suis encore en phase d’exploration de la douche froide le matin, mais pour l’instant les résultats sont bluffants et je suis en train de devenir une adepte, ce qui me surprend moi-même vu que je suis connue pour prendre des bains brûlants et dormir avec une bouillotte même en été…
Pour profiter des effets positifs du froid, il y a la douche froide, c’est le plus simple et le plus économique, je viens de le mentionner. Allez-y progressivement, j’ai commencé par 30 secondes et juste les jambes dans un premier temps, et j’ajoute 10 secondes quand je me sens prête. Pour ceux qui ont une âme de Finlandais, il y a l’option sauter dans la piscine non-chauffée en extérieur après le sauna. J’ai aussi entendu parler des bains de glace, des promenades en short en hiver et des sachets de petits pois surgelés appliqués sur la nuque. Je tiens quand même à vous prévenir que je ne suis pas médecin. Connaissez-vos limites et consultez votre médecin au besoin, je ne sais pas comment le froid pourrait faire réagir votre corps. Mais les retours d’expérience que j’ai eus jusqu’à présent, y compris la mienne, m’ont convaincue des bienfaits du froid. Je commence aussi à aller marcher dehors sans manteau les jours où je n’ai pas pris de douche froide le matin parce que je préfère plonger dans un bain chaud le soir, c'est très vivifiant et libérateur de soumettre son corps aux éléments naturels, comme une reconnexion avec la nature !
Le prochain truc est plus joyeux, il s’agit tout simplement de chanter ou de fredonner si chanter n’est pas votre truc. Le nerf vague passe près du larynx et en le faisant vibrer par le chant, vous activer aussi le nerf vague. C’est sans doute pour ça qu’il est impossible de rester de mauvaise humeur quand on chante !
Enfin, le sixième et dernier truc qui me vient spontanément à l’esprit pour faire baisser son stress en quelques secondes est de décharger son stress par l’exercice physique. Les effets du sport sont connus à long terme pour ce qui est entre autres de faire baisser le stress en général, en plus de ses autres bienfaits. Mais là j’aimerais souligner une choses qui me paraît logique vu la nature du stress, qui est de nous alerter et de nous préparer au danger en nous mettant en condition pour combattre ou fuir avant que tout ne revienne à la normale une fois le danger écarté. Quand vous identifiez un facteur de stress, réagissez de la manière à laquelle votre corps s’attend: piquez un sprint, lancez un objet comme une balle le plus loin possible, boxez un coussin ou un punching ball si vous en avez un… Bref, fuyez, combattez comme l’auraient fait vos ancêtres, d’une manière acceptable, bien sûr. C’est sûrement pour ça que hurler sur l’automobiliste qui vous a fait une queue de poisson vous fait tant de bien, mais attention à ne pas vous attirer des ennuis quand même…
Voilà, donc pour résumer l’astuce du jour, on peut utiliser son corps pour déstresser quasi instantanément. Pour ça vous pouvez:
Bien sûr, il y a plein d’autres techniques qui font baisser le stress à long terme mais là je voulais me concentrer sur des astuces qui ne prennent que quelques minutes et qui vous aident à gérer une poussée de stress, surtout si vous la ressentez dans votre corps, par exemple si votre pouls ou votre respiration s’accélère ou cette sensation de stress qui vous oppresse ou vous retourne l’estomac. Je vois ces mesures comme des pansements à utiliser en cas d’urgence, ce qui n’exclut pas de vous poser pour identifier les situations de stress récurrentes et voir ce que vous pouvez faire pour les supprimer…
Le livre du jour (ou plutôt, la saga) : Harry Potter
Je crois que tout le monde connaît l’histoire de cet orphelin qui découvre qu’il est un sorcier et qui passe sa scolarité à Poudlard avec ses amis Ron et Hermione tout en essayant de défaire le plus grand mage noir de tous les temps…
Pour la petite histoire, j’ai lu le premier lorsque j'avais 10 ans et j'ai vraiment attendu ma lettre de Poudlard avant d’entrer au collège. J’étais consciente évidemment que ce n’était qu’une histoire, mais une partie de moi n'a pas pu s’empêcher d’espérer et d’être déçue lorsque je suis entrée en 6ème dans le collège de ma petite ville… Et j’ai lu le dernier tome à 17 ans, j’ai donc grandi en même temps que Harry et ses amis. Je vois ça comme un énorme privilège de faire partie de cette génération primaire de Potterheads, ceux qui attendaient fiévreusement la sortie des livres et suivaient les actualités de JK Rowling pour essayer de voir où elle en était dans l’écriture de la suite ! Je me rappelle très bien à quel point l’attente entre le tome 4 et le tome 5 avait été longue et que j'avais dévoré l'Ordre du Phénix en une journée…
Alors, mis à part le fait que Harry Potter est un phénomène mondial de la littérature, pourquoi je vous en parle dans le Chemin Artistique ? Et bien parce que JK Rowling, avec ces livres, a été l'autrice qui m'a fait réaliser ce que c’était que d'être justement une autrice. En découvrant Harry Potter à 10 ans et tous les articles dans la presse sur cette femme, en la voyant dédicacer des livres au dans un reportage du JT de 20 heures, j'ai réalisé qu'il existait un métier d’auteur, et un peu plus tard, qu’on pouvait gagner suffisamment d'argent pour en vivre. Je sais que tout le monde ne réussit pas, mais quand même, pour la première fois, j'avais un modèle à suivre, une femme dont le Chemin me montrait ce qu’au fond de moi j'avais toujours voulu sans encore avoir les mots pour l’expliquer.
En plus d’être une source d’inspiration, la saga Harry Potter a révolutionné la littérature jeunesse, du moins c'est mon impression. Avant, dans les séries que je lisais comme le Club des Cinq, c’étaient toujours les mêmes héros figés dans le temps qui vivaient des aventures le plus souvent indépendantes les unes des autres. Harry, lui, évolue, grandit, et d’un livre à l’autre, une histoire complexe dont les racines remontent à avant sa naissance prend forme petit à petit, d’une manière qu’on dirait organique mais qui en réalité a été savamment orchestrée par Rowling, et en tant que lectrice et autrice, j'ai trouvé ça fascinant.
https://www.babelio.com/livres/Rowling-Harry-Potter-tome-1--Harry-Potter-a-lEcole-des-S/18811
La question du jour : où trouver l’inspiration pour des noms de personnage ?
Dans Harry Potter, pas mal de personnages secondaires ont des noms assez humoristiques ou en allitération dans la version originale, comme les fondateurs des maisons de Poudlard. Ce qui m’amène à une question qui me préoccupe à chaque fois que je commence à écrire une nouvelle histoire: comment trouver des noms de personnage.
Evidemment, vos sources d’inspiration vont varier selon le genre que vous écrivez. Je vais vous donner une petite boîte à outil un peu pèle-mêle dans laquelle vous pourrez piocher au fur et à mesure de vos besoins.
Commençons par le plus facile je dirais, les noms de personnages « réalistes ». Souvent, pour mes héros, j'ai déjà un nom en tête, c’est surtout pour les personnages secondaires que je galère. Dans ces cas-là, j’ai plusieurs trucs :
Si le personnage n'est pas super important, je vais sur un site internet qui génère des identités aléatoires et je fais des essais jusqu’à ce que ça colle : https://fr.fakenamegenerator.com/gen-female-fr-fr.php
A la fin d’un film, je suis toujours la dernière à quitter une salle de cinéma. Déjà par une sorte de respect pour tous ces petits et grands contributeurs qui ont permis au film de voir le jour. Comme j'ai eu la chance de passer presque deux semaines sur un plateau de cinéma, j’ai pris conscience de tout le travail et de toutes les personnes nécessaires pour créer un film. Mais en plus, j'ai remarqué que les génériques de films sont une super ressource pour ce qui est des noms et prénoms. Bien sûr, quelques précautions s'imposent, comme celles de faire une rapide recherche internet lorsque vous créez une combinaison nom prénom réaliste, pour vous assurer que soit elle n’existe pas encore, soit c'est tellement courant que ça ne pose aucun problème.
J’ai une liste dans un carnet où je note les noms ou prénoms que je trouve jolis quand je tombe dessus au gré d'une conversation ou d'une lecture. Comme ça je n’ai qu’à piocher dedans quand je bloque sur un nom en pleine écriture.
Quand vous écrivez sur un lieu ou une époque particulière, regardez des documentaires ou des vidéos youtube sur le sujet peut vous inspirer pour trouver des noms réalistes ou authentiques.
Pour mon dernier roman qui se passe aux Etats-Unis, j’avais le prénom de l’héroïne mais pas son nom de famille, alors j’ai tout simplement tapé « nom de famille courant Etats-Unis » dans mon moteur de recherche et en ai choisi un parmi le top 20 qui m'était proposé.
Je crois que ça vaut pour tous les types de roman. Une fois que vous avez votre cadre spatio-temporel, vous pouvez vous renseigner sur les noms qui existaient à une certaine époque et dans un certain lieu ou choisir un nom en fonction de l'origine de vos personnages. Si vous choisissez des noms qui dérivent de ce qu’on trouve habituellement, ça peut faire une bonne anecdote dans votre histoire ou ajouter de la profondeur au personnage, même si vous ne partagez pas ces détails avec vos lecteurs. Par exemple, dans mon dernier roman, le héros et sa soeur ont une mère lakota et s’appellent Yahto, qui signifie Bleu, et Winona, qui signifie Première Née, en lakota.
Si vous écrivez dans un genre dans lequel vous pouvez choisir ou créer les noms que vous voulez, c’est un peu à double tranchant. Je vois ça dans mes romans de fantasy. D’un côté j’aime cette liberté créative, inventer mon propre cadre avec ses propres lois, d’un autre ça peut-être un peu écrasant quand on n’a pas du tout d’inspiration. Voici ce que je fais pour y remédier quand ça m’arrive:
La recommendation : le podcast Atypic People
Atypic People parle de neurodiversité et surtout du fait d’être zèbre. J’adore la voix de Claire et les sujets dont elle parle. Dans la première saison, il y a eu des astuces pour les zèbres mais dont plein de gens peuvent également profiter, et aussi des interviews de personnes touchées directement ou indirectement par la surdouance. La deuxième saison, ce sont de nouveau des interviews de surdoués célèbres ou pas ou d’experts sur la douane comme Jeanne Siaud-Fachin, qui a inventé le terme de zèbre pour parler des surdoués. Que vous soyez surdoués ou pas, je vous conseille ce podcast pour mieux comprendre le phénomène ou tout simplement entendre le témoignage de personnalités intéressantes.
https://www.atypicpeople.com/podcast
Merci à la vie
Merci pour la bibliothèque municipale de ma ville, qui me permet de dévorer des livres en trois langues, d’approfondir les sujets qui m’obsèdent au point que je serais ruinée si j'avais dû acheter tous les livres que j'ai empruntés toutes ces années et qui m’a fait découvrir de nouveaux auteurs.
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Je vous retrouve dans un mois pour un nouvel épisode !
En attendant, n’oubliez pas qu'il n'y a pas de chemin tout tracé : le chemin se fait en marchant.